Infolettre 53 – 25 août : Rhodiole et burn-out • Astaxanthine et vieillissement de la peau • Extrait de piment et surpoids RhodioleLe syndrome de burnout est caractérisé par une perception subjective de stress chronique avec un épuisement émotionnel et une diminution des performances personnelles et au travail. Les symptômes du burn-out sont multiples et ne comprennent pas simplement des troubles psychiatriques ou de l’humeur comme fatigue, perturbation de la vie sexuelle, manque de concentration ou une attitude globalement négative par rapport au travail mais aussi des symptômes somatiques pouvant inclure maux de tête, hypertonie (tonus musculaire trop élevé) ou un estomac irrité. Il est également reconnu que le syndrome de burn-out constitue un risque important de troubles mentaux et somatiques tels que dépression, anxiété ou problèmes cardiovasculaires. La rhodiole (Rhodiola rosea) est une plante qui pousse dans les régions très froides comme la Sibérie et le Groenland. Elle doit son nom à l’odeur très agréable de ses fleurs jaunes proche de celle des roses. Les propriétés de la rhodiole ont été largement étudiée pendant près de 40 ans en Russie et, notamment, sa capacité à augmenter la résistance à toute une variété de stress chimique, biologique ou physique. La rhodiole est une plante adaptogèneDans la première moitié du 20e siècle, l’endocrinologue Hans Selye fait entrer le stress parmi .... On peut comparer son effet à celui de l’entraînement d’un athlète qui se prépare à une compétition. Une plante adaptogèneDans la première moitié du 20e siècle, l’endocrinologue Hans Selye fait entrer le stress parmi ... incite l’organisme à se préparer à s’adapter au processus de stress. Un certain nombre d’essais cliniques ont montré que l’extrait de rhodiole a des effets bénéfiques sur les symptômes de personnes soumises à une situation de stress chronique. Une étude[1] ouverte a été conçue pour évaluer les effets d’un extrait de rhodiole sur des sujets souffrant de symptômes de burn-out. Cent dix-huit sujets, hommes et femmes, âgés de 30 à 60 ans, travaillant ou soumis à un stress important à leur domicile comme la prise en charge d’une personne handicapée ou démente. Ils ont reçu deux fois par jour pendant douze semaines 200 mg d’un extrait de rhodiole. Les résultats montrent de nettes améliorations de la majorité des mesures des symptômes du burn-out tout au long des douze semaines de l’étude. Certaines se sont manifestées dès les premières semaines de supplémentation, en particuliers, celles de l’épuisement moral, de la fatigue et de la perception subjective du stress. L’absence de groupe témoin est considéré comme une limitation. Néanmoins ces résultats sont prometteurs et constituent une base encourageante pour la réalisation de futures études randomisées et contrôlées contre placebo. [1] Kasper et al., Multicenter, open-label, exploratory clinical trial with Rhodiola rosea extract in patients suffering from burnout symptoms. Neuropsychiatr Dis Treat 2017 ; 13 : 889-898. 0 PartagesPartagezTweetezPartagez AstaxanthineLe vieillissement de la peau se manifeste par l’apparition de rides, une dégradation de l’élasticité de la peau et des tâches de vieillesse. Le vieillissement physiologique de la peau intervient sur l’ensemble du corps et résulte d’une diminution du métabolisme cellulaire. Le photo-vieillissement intervient sur les zones de la peau exposées aux rayons ultraviolets comme le visage. Il est d’abord dû à la dégradation des fibres élastiques et du collagèneLe collagène constitue une famille de protéines fibreuses de structure que l’on retrouve dans le.... Une inflammation de la peau se déclenche sous l’effet du stress oxydantLe stress oxydant apparait lorsque l’organisme est soumis à tellement d’attaques par des radica... qui apparait sous l’action des ultraviolets ou en cas de sécheresse de la peau. La suppression des cytokines inflammatoires par l’inhibition du stress oxydantLe stress oxydant apparait lorsque l’organisme est soumis à tellement d’attaques par des radica... est donc cruciale pour freiner la détérioration de la peau liée au vieillissement. L’astaxanthine appartient à la grande famille des caroténoïdesLes caroténoïdes sont des pigments naturels qui apportent une coloration variant du jaune-orangé ..., de puissants antioxydantsUn antioxydant est une substance qui s’oppose à l’action délétère des radicaux libres et pro.... On le trouve en abondance dans des produits de la mer comme le saumon ou le krill auxquels il donne leur coloration rosée. Les effets de l’astaxanthine sur l’hyperpigmentation, la synthèse de la mélaninePigment naturel produit par les mélanocytes et responsables de la couleur de la peau, des poils, de..., l’inhibition du photo-vieillissement et la formation des rides ont été rapportés dans plusieurs études cliniques. Une étude[1] in vitro et in vivo a été réalisée pour investiguer les effets de l’astaxanthine sur la détérioration de la peau. Les chercheurs ont évalué l’impact de l’astaxanthine sur les cytokines inflammatoires sur des kératinocytes humains, des cellules cutanées, irradiés par des UVB et des fibroblastesCe sont les principales cellules du tissu conjonctif comme le derme de la peau ou la paroi des veine... humains. Ils ont également conduit une étude clinique randomisée, en double aveugle, contrôlée contre placebo et sur groupes parallèles pour évaluer sur 65 femmes en bonne santé les effets d’une supplémentation en astaxanthine de 16 semaines. L’étude in vitro montre que le traitement des cellules cutanées par de l’astaxanthine supprime la sécrétion des cytokines inflammatoires induite par l’exposition aux UVB. Les participantes à l’étude in vivo ont reçu quotidiennement pendant 16 semaines 6 ou 12 mg d’astaxanthine ou un placebo. Au bout de six semaines, dans le groupe sous placebo, les paramètres des rides et l’hydratation de la peau se sont dégradés. Ces modifications ne se sont pas produites dans les groupes prenant de l’astaxanthine. Le niveau des cytokines inflammatoires dans le stratum cornéum a augmenté dans le groupe placebo et dans celui prenant la plus faible dose d’astaxanthine mais pas dans celui prenant 12 mg par jour. Ces résultats suggèrent qu’une supplémentation prophylactique de longue durée avec de l’astaxanthine inhiberait la détérioration de la peau liée au vieillissement et diminuerait l’inflammation. [1] Tominaga K et al., Protective effect of astaxanthin on skin deterioration. J Clin Biochem Nutr 2017 Jul. ; 61(1) : 33-39. Extrait de pimentLe piment de Cayenne, comme tous les capsicum, contient des alcaloïdes appelés capsaïcinoïdes dont le plus abondant est la capsaïcine. Elle est à l’origine de l’irritation et de la sensation de chaleur produite par les Capsicum. C’est aussi à elle que l’on doit les effets bénéfiques pour la santé de l’homme des piments rouges. C’est un très puissant antioxydant et 100 g de piment rouge ont une activité antioxydante équivalente à celle de 826 mg de vitamine C. Elle a également des propriétés anti-inflammatoires. Au cours de ces trente dernières années, plusieurs études sur des animaux et sur l’homme ont souligné le potentiel des piments rouges et des capsaïcinoïdes pour aider à gérer le poids corporel. Elles ont montré qu’ils aident à contrôler l’appétit, renforcent le métabolisme basal pour qu’il brûle davantage de calories, stimulent la thermogenèse. Ils diminuent ainsi le risque de surpoids et d’obésité. Lorsque la thermogenèse est stimulée, les dépenses énergétiques sont augmentées et il reste alors moins d’énergie en excès susceptible d’être stockée sous forme de graisse. Une étude[1] a investigué les mécanismes sous-tendant les effets de la capsaïcine sur le métabolisme énergétique de cellules épithéliales intestinales humaines. Elle a permis d’observer que des enzymes glycolytiques étaient surexprimées dans les cellules traitées avec de la capsaïcine. De plus, le contenu intracellulaire en ATP (adénosine triphosphate), le produit final de la glycolyse, était augmenté. Ces données indiquent fortement que la capsaïcine accroît le métabolisme énergétique dans les cellules épithéliales au moyen de l’activation des enzymes glycolytiques. La dépense énergétique au repos est le métabolisme basal au repos et représente l’énergie minimale nécessaire à l’entretien des fonctions vitales. Une étude[2] a été réalisée pour examiner l’effet de la prise d’un supplément de capsaïcinoïdes sur la dépense énergétique au repos, mesurée par un calorimètre indirect. Celui-ci évalue la dépense énergétique au repos en mesurant la consommation d’oxygène et la production de dioxyde de carbone. Quarante sujets en bonne santé, 23 hommes et 17 femmes, ont pris part à cette étude. Ils ont reçu 2 mg par jour de capsaïcinoïde ou un placebo pendant une session de test qui a duré une semaine. Les mesures montrent que la prise de capsaïcinoîdes a augmenté la dépense énergétique au repos de 100 Kcal/jour (6 %) en moyenne par rapport au groupe sous placebo. La réalisation d’études de plus longue durée sont nécessaires pour confirmer l’intérêt de la supplémentation dans la gestion du poids corporel. [1] Han J. et al., Capsaicin induced the upregulation of transcriptional and translational expression of glycolytic enzymes related to energy metabolism in human intestinal epithelial cells. J. Agric. Food Chem. 2009 Dec 9, 57(23). 11148-53. [2] Deng Y et al., Capsaicinoid enhance metabolic rate in normal healthy individual using a novel metabolic tracker breezing device-an open label placebocontrolled acute study. Obes Open Access 2017 3(2). 0 PartagesPartagezTweetezPartagez 1 septembre 2017