Infolettre 252 – 03 Juillet : Bêta-carotène, inflammation, syndrome métabolique et arthrose • Amandes et facteurs de risque métabolique • Acide hyaluronique et santé de la peau Bêta-carotène, inflammation, syndrome métaboliqueL’arthrose est une affection chronique dégénérative des articulations qui se manifeste par des douleurs persistantes. Dans les articulations, la surface des os s’use et, au fil du temps leur fait perdre leur souplesse. Les facteurs de risque d’arthrose incluent notamment le vieillissement, le genre, des variants génétiques ou l’obésité. Cette dernière pourrait être ainsi associée à un stress accru sur le cartilage tibiofémoral. Plusieurs études indiquent que les personnes souffrant d’arthrose ont une plus forte prévalence d’obésité que les autres. L’obésité peut induire des troubles métaboliques tels qu’une hypertension, une dyslipidémie ou une hyperglycémie. Ces troubles métaboliques peuvent être à l’origine d’une aggravation du statut inflammatoire et favoriser la progression de l’arthrose. De récentes études suggèrent que des nutriments antioxydantsUn antioxydant est une substance qui s’oppose à l’action délétère des radicaux libres et pro... pourraient avoir des effets bénéfiques sur la réponse inflammatoire et le syndrome métabolique. Le bêta-carotène, un des caroténoïdesLes caroténoïdes sont des pigments naturels qui apportent une coloration variant du jaune-orangé ... les plus abondants dans les aliments, a des propriétés antioxydantes qui lui confèrent des effets protecteurs contre les maladies cardiovasculaires, le diabète de type II et l’obésité. Une récente revue systématique et méta-analyseC’est une technique statistique qui consiste à réunir les données provenant de différentes ét... a conclu que le statut en bêta-carotène était inversement associé au syndrome métabolique. Le stress oxydantLe stress oxydant apparait lorsque l’organisme est soumis à tellement d’attaques par des radica... pourrait alors résulter de la progression de maladies. Des études montrent ainsi que des personnes souffrant d’arthrose manquent de nutriments antioxydantsUn antioxydant est une substance qui s’oppose à l’action délétère des radicaux libres et pro... tels que les vitamines C et E. Une étude a examiné le statut en bêta-carotène de personnes présentant une arthrose et sa relation avec le risque d’inflammation et de syndrome métabolique. Elle a porté sur 44 personnes obèses souffrant d’arthrose et 56 personnes non-obèses et arthrosiques ainsi que 69 non-obèses et sans arthrose, servant de groupe témoin. L’analyse des données montre que les personnes obèses souffrant d’arthrose, par rapport aux arthrosiques non-obèses et aux témoins non obèses, ont un statut plus faible en bêta-carotène, et un taux significativement plus élevé de syndrome métabolique et d’obésité abdominale. De plus, le statut en bêta-carotène était inversement corrélé au risque de syndrome métabolique, d’obésité abdominale, d’hypertension, d’hyperglycémie et d’inflammation. Yen C-H et al., Beta-carotene status is associated with inflammation and two components of metabolic syndrome in patients with or without osteoarthritis. Nutrients 2021 ; 13 : 2280. 0 PartagesPartagezTweetezPartagez 0 PartagesPartagezTweetezPartagez Amandes Une large portion de la population indienne est diabétique ou à risque de prédiabète. En Inde, la consommation d’en-cas à base d’aliments transformés a beaucoup augmenté au détriment de l’alimentation traditionnelle et de l’apport en micronutriments. Cette évolution a une influence néfaste sur la santé métabolique et augmente le risque d’obésité et de maladies qui lui sont associées. Un des moyens envisageables pour améliorer la santé métabolique et diminuer le risque de maladies non transmissibles est l’introduction d’en-cas sains. Le snacking, le grignotage, est en effet, en Inde, un phénomène courant, particulièrement chez les jeunes. Il s’est également beaucoup développé aux Etats-Unis tout comme dans les pays européens, même si, dans ces derniers, c’est dans une moindre mesure. Les amandes pourraient non seulement constituer des en-cas sains et également avoir des effets positifs sur certains paramètres métabolique. Entre autres, leur contenu en acides gras monoinsaturés pourrait jouer un rôle bénéfique sur l’insulino-résistance. Une étude randomisé contrôlée a évalué les effets de la consommation d ‘amandes sur le métabolisme du glucose, l’hyperinsulinémie, des marqueurs de l’inflammation et le profil lipidique d’adolescents et de jeunes adultes vivant à Bombay, en Inde. Deux cents dix-neuf adolescents et jeunes adultes, âgés de 16 à 25 ans, ont participé à cette étude. Pendant 90 jours, la moitié d’entre eux a consommé quotidiennement 56 g d’amandes tandis que l’autre recevait un en-cas iso-calorique à base de céréales et de légumineuses. Les résultats indiquent que la consommation d’amandes a influé sur le métabolisme du glucose et réduit les concentrations d’hémoglobine glyquée. Elle a également amélioré le profil lipidique et abaissé les niveaux du cholestérol total, du cholestérol-LDL et des triglycérides et augmentés ceux du cholestérol-HDL. Madan J et al., Effect of almond consumption on metabolic risk factors -glucose metabolism, hyperinsulinemia, selected markers of inflammation- : a randomized controlled trial in adolescents and young adults. Frontiers in Nutrition, 2021 Jun 24 ; 8 : 668622. 0 PartagesPartagezTweetezPartagez Acide hyaluroniqueL’acide hyaluroniques est synthétisé par tous les animaux et certains micro-organismes. Chez l’homme, il est présent dans les organes et les tissus conjonctifs et, en particuliers, dans la peau. Produit par les fibroblastesCe sont les principales cellules du tissu conjonctif comme le derme de la peau ou la paroi des veine... et les kératinocytes, c’est un constituant majeur de la matrice extracellulaire et un des éléments clés de la fermeté de la peau. Il est également indispensable au maintien de l’hydratation des tissus cutanés. Avec l’âge, la synthèse et la qualité de l’acide hyaluronique diminuent, expliquant en partie la déshydratation et la perte de fermeté de la peau qui s’accompagnent de l’apparition des rides et ridules. Ainsi, la peau d’une personne de 75 ans n’a plus que moins d’un quart du contenu en acide hyaluronique d’un individu de 19 ans. Une étude, randomisée, en double aveugle, contrôlée contre placebo et en groupes parallèles a évalué l’impact de la consommation d’acide hyaluronique sur la peau de 40 hommes et femmes asiatiques, âgés de 35 à 64 ans. Ils ont consommé quotidiennement, pendant 12 semaines, 12 mg d’acide hyaluronique. Les résultats montrent que l’ingestion d’acide hyaluronique, par rapport au placebo, a significativement amélioré différents paramètres cutanés incluant notamment l’hydratation (le contenu en eau du stratum corneum), l’élasticité de la peau et les rides. C’est améliorations ont pu être observées dès 8 semaines de supplémentation. Une fois ingéré par voie orale, l’acide hyaluronique est dégradé par le microbiote intestinal en 4 à 6 sucres puis absorbé par l’organisme avant d’atteindre la peau. L’absorption de l’acide hyaluronique ne semble pas différer selon la race des individus considérés. En effet, les microbiotes intestinaux contiennent tous une même quantité de bactéries capables de dégrader l’acide hyaluronique. Les résultats de cette étude devraient donc pouvoir être extrapolés à des hommes et des femmes d’autres races. Cependant, d’autres études sur de plus vastes échantillons devront venir confirmer ces résultats prometteurs. Hsu T-F et al., Oral hyaluronan relieves wrinkles and improves dry skin : a 12-week double-blind, placebo controlled study. Nutrients 2021 ; 13 : 2220. 0 PartagesPartagezTweetezPartagez 0 PartagesPartagezTweetezPartagez 9 juillet 2021