Magnésium et maladies chroniques Une faible consommation de magnésium est associée au risque de tout un éventail de maladies. Une méta-analyse[1], publiée début décembre 2016, qui porte sur les données de plus d’un million de personnes, suggère qu’augmenter la consommation de magnésium permettrait de diminuer le risque de maladies incluant notamment les maladies cardiovasculaires et le diabète de type 2. Les chercheurs auteurs de cette étude ont constaté que les personnes qui consommaient avec leur alimentation les quantités de magnésium les plus élevées avaient un risque 12 % plus faible de faire un accident vasculaire cérébral, 10 % plus faible d’avoir un infarctus du myocarde et un risque de diabète de type II 26 % plus bas par rapport à celles ayant la consommation de magnésium la plus faible. Leurs résultats indiquent également que 100 mg supplémentaires de magnésium par jour pourraient réduire le risque d’accident vasculaire cérébral de 7 % et celui de diabète de type II de 19 %. Le magnésium est indispensable à plus de 300 réactions enzymatiques dans l’organisme. Il aide à maintenir un fonctionnement musculaire et nerveux normal, un rythme cardiaque régulier, contribue à un système immunitaireSon rôle est de protéger l’organisme des agresseurs extérieurs et internes : virus, bactéries... sain et aide les os à conserver leur force. Le magnésium participe aussi à la régulation du niveau de sucre sanguin, il favorise une pression sanguine normale et est impliqué dans la synthèse des protéines et le métabolisme énergétique. Les mécanismes impliqués dans l’homéostasieCe terme a été introduit pour la première fois par le médecin et physiologiste français, Claude... du magnésium se sont mis en place il y a des millions d’années, quand l’alimentation apportait des quantités de magnésium considérablement plus élevée. Nos mécanismes homéostasiques et notre génome étant les mêmes que chez nos ancêtres, notre métabolisme est donc plutôt adapté à un apport élevé en ce minéral. Environ 60 % du magnésium de l’organisme se trouve dans le squelette, 39 % à l’intérieur des cellules (20 % dans les muscles squelettiques) et un peu moins de 1 % à l’extérieur des cellules (principalement dans la circulation sanguine). Le maintien des stocks de magnésium de l’organisme dépend de trois variables : le niveau de magnésium alimentaire, l’absorption intestinale du magnésium et son excrétion – essentiellement contrôlée par les reins. L’apport nutritionnel conseillé est fixé pour le magnésium à 420 mg pour un homme adulte et à 330 mg pour une femme adulte. L’étude française SU.VI.MAX montre que 75 % des hommes et 77 % des femmes ont une consommation de magnésium en-dessous des apports conseillés. 23 % des hommes et 18 % des femmes auraient même des apports en-dessous des deux tiers des ANC, ce qui représente un risque important de déficit. L’insuffisance d’apport en magnésium est liée à la fois au mode de vie et aux habitudes alimentaires, qui se traduisent par une réduction des apports énergétiques et par une consommation d’aliments à faible densité en magnésium. De surcroît, l’alimentation dans les pays occidentaux entretient en permanence un léger état d’acidose métabolique, en raison de la prépondérance des aliments d’origine animale sur les fruits et légumes. Cette acidose métabolique accroît l’excrétion urinaire de magnésium. Une déplétion en potassium peut également avoir un effet similaire, bien que par des mécanismes différents. Les eaux minérales, les légumineuses, les noix, noisettes, amandes, les céréales complètes, le chocolat noir, les légumes à feuilles vert foncé, le germe de blé et les fruits de mer sont parmi les sources de magnésium. [1] Xuexia Wang et al., Dietary magnesium intake and the risk of cardiovascular disease, type 2 diabetes, all-cause mortality : a dose-response meta-analysis of prospective cohort studies. BMC Medicine, doi : 10.1186/s1286/s12916-016-0742-z, published 8 December 2016. 0 PartagesPartagezTweetezPartagez 0 PartagesPartagezTweetezPartagez 15 décembre 2016