Isoflavone de soja et ménopause Une supplémentation en génistéine, un isoflavone dérivé du soja, pourrait améliorer le profil de risque cardiovasculaire de femmes ménopausées présentant un syndrome métabolique. Chez les femmes, les œstrogènes ont une influence bénéfique sur l’homéostasieCe terme a été introduit pour la première fois par le médecin et physiologiste français, Claude... du calcium, les niveaux sériques de lipides, la gestion de la pression sanguine et la réactivité vasculaire. Des données provenant de registres italiens et d’autres pays européens indiquent que les femmes ménopausées qui présentent des caractéristiques d’un syndrome métabolique, le plus souvent un diabète et une hyperlipidémie ont un risque élevé d’accident cardiovasculaire. Au début de la ménopause, une supplémentation en œstrogènes présente des avantages mais ensuite elle n’apporte plus de protection cardiovasculaire. La génistéine est un isoflavone de soja qui a progressivement gagné une considération clinique pour la gestion des symptômes de la ménopause. Sa structure moléculaire ressemble à celle du 17bêta-estradiol et il se lie aux mêmes récepteursCe sont des sites sur la membrane d’une cellule auxquels peuvent s’attacher des molécules messa... de façon dose-dépendante. Une supplémentation régulière, associée à un régime méditerranéen, à la pratique régulière d’exercices physiques et à un traitement médical améliore le risque cardiovasculaire, la fonction endothéliale et la réactivité vasculaire chez des femmes présentant un syndrome métabolique. Il existe peu de travaux concernant les effets de la génistéine sur le fonctionnement du cœur. Une étude[1] randomisée, en double aveugle et de cas-témoins a été conçue pour analyser les effets d’une supplémentation quotidienne d’un an de génistéine sur 22 femmes ménopausées présentant un syndrome métabolique. Les participantes ont reçu quotidiennement 52 mg de génistéine ou un placebo en association avec un régime méditerranéen et un exercice physique régulier. Les résultats montrent que la supplémentation en génistéine a significativement amélioré le fonctionnement du cœur des femmes ménopausées présentant un syndrome métabolique. Le fait que les résultats aient été obtenus d’une population sans signe de dysfonctionnement cardiaque et toutes d’origine caucasienne représente une limite à leur intérêt. Les chercheurs souhaitent qu’une plus vaste étude soit définie pour évaluer les effets de la génistéine sur le fonctionnement cardiaque. [1] Gregorio de C. et al., Genistein suppementation and cardiac function in postmenopausal women with metabolic syndrome : results from a pilot strain-echo study. Nutrients 2017, 9(6) : 584. 0 PartagesPartagezTweetezPartagez 9 juin 2017