Infolettre 40 – 26 mai 2017 : Fenouil et ménopause – Nutrition, santé cérébrale et vieillissement – Lutéine et maladie coronarienne FenouilLe fenouil (Foeniculum vulgare) est une grande herbe vivace à l’odeur d’anis. Ses graines sont traditionnellement utilisées pour soulager les troubles menstruels, les troubles de la ménopause et stimuler la production de lait. Elles sont particulièrement riches en phyto-estrogènes, des composés qui imitent l’activité hormonale et viennent se lier aux récepteursCe sont des sites sur la membrane d’une cellule auxquels peuvent s’attacher des molécules messa... des œstrogènes naturels. L’activité des phyto-estrogènes est notablement plus faible que celle des œstrogènes mais ils peuvent néanmoins, dans certains cas, aider à soulager des symptômes de la ménopause. A Téhéran, 90 femmes ménopausées, âgées de 45 à 60 ans, ont été enrôlées dans un essai clinique[1] en triple aveugle, randomisé et contrôlé contre placebo dans l’objectif d’évalue l’efficacité du fenouil dans le management des symptômes de la ménopause. Elles ont été réparties en deux groupes de façon aléatoire et ont reçu deux fois par jour pendant huit semaines 100 mg de fenouil ou un placebo. Les femmes ont été suivies pendant deux semaines après la fin de la supplémentation. Les résultats à 4, 8 et 10 semaines après le début de l’étude montrent des améliorations dans les symptômes des femmes ménopausées ayant reçu le fenouil par rapport à celles sous placebo. Les chercheurs en concluent que le fenouil est un traitement sûr et efficace pour réduire les symptômes de la ménopause chez des femmes ménopausées. Ils estiment néanmoins que d’autres études sur de plus vastes populations sont nécessaires pour confirmer ces résultats. [1] Rahimikian F et al., Effect of Foeniculum vulgare Mill. (fennel) on menopausal symptoms in postmenopausal women : a randomized, triple-blind, placebo-controlled trial. Menopause. 2017 May 15. doi: 10.1097/GME.0000000000000881. [Epub ahead of print] 0 PartagesPartagezTweetezPartagez Nutrition,Le vieillissement touche le cerveau au niveau fonctionnel et cellulaire. Comme le cerveau a un rythme métabolique élevé, l’inflammation et le stress oxydantLe stress oxydant apparait lorsque l’organisme est soumis à tellement d’attaques par des radica... sont courants dans les tissus cérébraux. La neurodégénération est caractérisée par une perte de cellules nerveuses et de processus neuronaux. Cela peut conduire à des troubles neurodégénératifs caractérisés par une perte sélective de neurones dans les systèmes moteurs, sensoriels ou cognitifs. De légères perturbations cognitives peuvent être considérées comme un déclin plus important qu’attendu pour l’âge et le niveau d’éducation d’un individu sans que cela interfère pour autant de façon importante dans leur vie quotidienne. De plus en plus de données suggèrent que certaines habitudes alimentaires comme la consommation de fruits et légumes ou de poisson sont bénéfiques pour la santé du cerveau. Le régime méditerranéen, caractérisé par une forte consommation de fruits, de légumes, de céréales complètes, d’huile d’olive et de poisson, a été associé à un plus faible risque de maladie d’Alzheimer et à une progression plus lente des symptômes de troubles légers de la cognition vers la maladie d’Alzheimer. L’adhésion au régime méditerranéen a également été associée à un effet protecteur contre la dépression. Des chercheurs [1] de l’université de l’Ulster estiment que le rôle des folatesLes folates appartiennent à la famille des vitamines B sont représentés par la vitamine B9. Le ju... et des autres vitamines du groupe B dans le ralentissement du déclin cognitif et la dépression est largement sous-estimé. Ils pensent que des études randomisées en double aveugle et contrôlées contre placebo devraient être réalisées, plus particulièrement sur des sujets avec de faibles concentrations de vitamines B pour évaluer si une supplémentation en vitamines B pourrait favoriser une meilleure santé cognitive chez des personnes âgées. [1] Moore K et al., Current evidence linking nutrition with brain health in ageing. Nutrition Bulletin, March 2017, Vol 42 ; Issue 1 : 61-68. LutéineDe nombreux patients souffrant de maladie des artères coronaires présentent une inflammation de bas grade. La lutéine et la zéaxanthine appartiennent à la grande famille des caroténoïdesLes caroténoïdes sont des pigments naturels qui apportent une coloration variant du jaune-orangé ..., de puissants antioxydantsUn antioxydant est une substance qui s’oppose à l’action délétère des radicaux libres et pro... avec des propriétés anti-inflammatoires. Une étude [1] a été conçue pour évaluer la relation existant entre les interleukines 6, des molécules inflammatoires, et la concentration de caroténoïdesLes caroténoïdes sont des pigments naturels qui apportent une coloration variant du jaune-orangé ... plasmatiques chez des sujets souffrant de maladie des artères coronaires. Dans un second temps, les chercheurs se sont livrés à une évaluation des effets anti-inflammatoires de la lutéine, sur des cellules mononucléaires du sang périphérique de patients souffrant de maladie des artères coronaires. La lutéine et la zaxanthine, la bêta-cryptoxanthine, le lycopène, l’alpha et le bêta-carotène ainsi que les interleukines 6 ont été mesurés dans le plasma de 134 patients avec une angine de poitrine stable et 59 patients avec un syndrome coronaire aigu. Des mesures plasmatiques ont également été réalisées chez 42 patients, trois mois après une intervention coronarienne. Les données cliniques ont montré une association inverse entre la lutéine et les interleukines 6 chez les patients souffrant de maladie des artères coronaires. Les effets anti-inflammatoires de la lutéine ont été confirmés par les expériences ex vivo dans les cellules mononucléaires provenant des patients. Ces résultats suggèrent que la lutéine a le potentiel de jouer un rôle dans la résolution de l’inflammation chronique présente chez les patients souffrant une maladie des artères coronaires. [1] Chung RWS et al., Lutein exerts anti-inflammatory effects in patients with coronary artery disease. Atherosclerosis 2017 May 6 ; 262 : 87-93. 0 PartagesPartagezTweetezPartagez 9 juin 2017