Extraits de piments et dépense énergétique Une supplémentation en capsaïcinoïdes extraits de piments de Cayenne réduit l’appétit et pourrait améliorer la composition corporelle. Le mot piment est un nom vernaculaire utilisé pour désigner plusieurs espèces de plantes annuelles de la famille des Solanacées. Les piments rouges appartiennent tous au genre Capsicum. Ils poussent principalement au Mexique et dans le sud-est des États-Unis. Le piment ou poivre de Cayenne est rouge. Il est connu des indigènes d’Amérique tropicale depuis des millénaires. On a trouvé des preuves archéologiques de sa culture datées de 7 000 ans avant J.-C. Chez les Aztèques, sa consommation mélangée à du chocolat semble avoir été réservée à la famille royale. Le piment de Cayenne, comme tous les capsicum, contient des alcaloïdes appelés capsaïcinoïdes dont le plus abondant est la capsaïcine. Elle est à l’origine de l’irritation et de la sensation de chaleur produite par les Capsicum. C’est aussi à elle que l’on doit les effets bénéfiques des piments rouges pour la santé de l’homme. C’est un très puissant antioxydant et 100 g de piment rouge ont une activité antioxydante équivalente à celle de 826 mg de vitamine C. Au cours de ces trente dernières années, plusieurs études sur des animaux et sur l’homme ont souligné le potentiel des piments rouges et des capsaïcinoïdes pour la perte de poids. Elles ont montré qu’ils aident à contrôler l’appétit, soutiennent un métabolisme sain pour brûler des calories, favorisent la thermogenèse, notamment en augmentant les dépenses énergétiques de l’organisme. Ils favorisent également la réduction de la masse et de la graisse corporelles. Lorsque la thermogenèse est stimulée, les dépenses énergétiques sont augmentées et il reste alors moins d’énergie en excès susceptible d’être stockée sous forme de graisse. Une étude[1] a investigué les mécanismes sous-tendant les effets de la capsaïcine sur le métabolisme énergétique de cellules épithéliales intestinales humaines. Elle a permis d’observer que des enzymes glycolytiques étaient surexprimées dans les cellules traitées avec de la capsaïcine. De plus, le contenu intracellulaire en ATP (adénosine triphosphate), le produit final de la glycolyse, était augmenté. Ces données indiquent fortement que la capsaïcine accroît le métabolisme énergétique dans les cellules épithéliales au moyen de l’activation des enzymes glycolytiques. Des chercheurs ont conçu une étude[2] pour examiner les effets d’une supplémentation quotidienne de douze semaines avec une dose de capsaïcinoïdes sur l’appétit et la composition corporelle d’hommes et de femmes en surpoids apparemment en bonne santé. Soixante-dix-sept hommes et femmes, âgés de 18 à 56 ans ont été enrôlés dans cette étude qui a duré douze semaines. Ils ont reçu quotidiennement 2 ou 4 mg de capsaïcinoïdes ou un placebo. Après douze semaines de supplémentation, les sujets ayant consommé des capasaïcinoïdes ont fait état d’une baisse de leur appétit et de leur consommation de calories. Le rapport taille sur hanches a également été diminué. Par contre la supplémentation n’a affecté ni la composition, ni la masse corporelles. Précisions que cette étude a bénéficié du financement d’une société produisant un extrait breveté de piment de Cayenne. [1] Han J. et al., Capsaicin induced the upregulation of transcriptional and translational expression of glycolytic enzymes related to energy metabolism in human intestinal epithelial cells. J. Agric. Food Chem. 2009 Dec 9, 57(23). 11148-53. [2] Urbina SL et al., Effects of twelve weeks of capsaicinoid supplementation on body composition, appetite and self-reported caloric intake in overweight individuals. Appetite 113 (2017) 264-273. 0 PartagesPartagezTweetezPartagez 17 mars 2017