DHA, plaque d’amyloïde et mémoire Dans une petite étude portant sur des personnes âgées cognitivement saines, un niveau plus élevé de DHA était associé à moins de plaques d’amyloïde dans le cerveau, de meilleurs scores de mémoire et moins d’atrophies cérébrales locales. Le DHA, l’acide eicosapentaénoïque, est l’un des principaux acides gras polyinsaturésLes acides gras polyinsaturés (AGPI) appartiennent à la catégorie des lipides. Ils ont de nombreu... de la série des oméga-3, dans le cerveau dont il constitue 30 à 50 % du contenu total en acides gras. Il apporte la fluidité membranaire nécessaire aux cellules nerveuses pour que les impulsions nerveuses électriques puissent circuler facilement dans les circuits cérébraux. Des études épidémiologiques suggèrent qu’une consommation élevée de poisson ou d’acides gras oméga-3 est associée à une diminution significative des pertes de mémoire et des troubles cognitifs liés à l’âge ainsi qu’à un plus faible risque de maladie d’Alzheimer. Les études de supplémentation en acides gras oméga-3 n’ont cependant pas confirmé cet effet protecteur et ils semblent n’être bénéfiques que chez des sujets ayant des troubles cognitifs très légers. Des études sur cellules humaines et sur animaux montrent par ailleurs que les oméga-3 diminuent la sécrétion de la protéine bêta-amyloïdeC’est une protéine naturellement présente dans le cerveau. Au fur et à mesure que le temps pass..., dont les dépôts constituent les plaques séniles, l’une des lésions caractéristiques dans le cerveau des personnes atteintes de maladie d’Alzheimer. Une étude[1] transversale a été conçue pour déterminer s’il existait une association entre le niveau sérique de DHA, les plaques de bêta-amyloïdes et le volume des régions du cerveau affectées par la maladie d’Alzheimer. Elle a été conduite entre juin 2008 et mai 2013 et les données analysées entre octobre 2015 et avril 2016. Le DHA sérique, les volumes cérébraux, les dépôts d’amyloïde ainsi que les résultats à des tests neuropsychologiques de 61 sujets âgés en moyenne de 77 ans participant à la Harvard Aging Brain Study, ont été évalués. Les résultats ont montré une association entre de faibles niveaux sériques de DHA et les dépôts d’amyloïde dans le cerveau de personnes âgées ne montrant pas de preuves de démence et cette association était plus importante chez les sujets consommant peu de poisson. Les chercheurs ont également constaté une corrélation positive entre le niveau de DHA et le volume de plusieurs zones du cerveau pouvant être affectées par la maladie d’Alzheimer. Pour les chercheurs cette unique étude transversale ne leur permet pas de recommander une supplémentation systématique en DHA. Ils espèrent, par contre, que ces résultats inciteront à conduire des études de prévention pour déterminer si une supplémentation en DHA chez des personnes non démentes avec une faible consommation de poisson peut prévenir ou ralentir le développement de la maladie d’Alzheimer. Les niveaux de DHA dans le cerveau sont modulés par la consommation alimentaire et il est donc plausible qu’elle ait également une influence sur le fonctionnement et la santé du cerveau. Rappelons qu’il est recommandé de consommer du poisson deux à trois fois par semaine. Le DHA (acide docosahexaénoïque), un acide gras polyinsaturé de la série Oméga 3, est présent en abondance dans la chair des poissons des mers froides. Il entre également dans la composition de certaines huiles comme l’huile de colza ou l’huile de noix. Ils sont apportés en relativement faible quantité par notre alimentation. [1] Hussein N et al. Association of serum docosahexaenoic acid with cerebral amyloidosis. Jama Neurol. Published online August 08, 2016. Doi : 10.1001/jamaneurol.2016.1924. 0 PartagesPartagezTweetezPartagez 1 septembre 2016