Brocolis, surpoids et inflammation La consommation de pousses de brocolis diminuerait les concentrations de marqueurs de l’inflammation chez des individus en surpoids. Chez les personnes obèses ou en surpoids, les facteurs inflammatoires circulants sont plus élevés que chez les autres, suggérant l’existence d’une inflammation chronique de bas grade. Celle-ci serait impliquée dans l’apparition des complications métaboliques et cardiovasculaires de l’obésité. Une perte de poids diminue de façon significative les marqueurs de l’inflammation. Les brocolis (Brassica oleracea) sont riches, comme la majorité des légumes crucifères, en glucosinolates, des composés soufrés. Les glucosinolates, lorsque les brocolis sont hachés, mastiqués ou au contact de la flore bactérienne se transforment en isothiocyanates, notamment en sulforaphane et en 3,3’-diindollyméthane ou 3,3-DIM, des molécules actives dans l’organisme. Des chercheurs ont évalué les effets de la consommation quotidienne pendant dix semaines de pousses de brocoli sur les marqueurs de l’inflammation chez quarante personnes, hommes et femmes, en surpoids. L’indice de masse corporelle (IMC) des sujets était compris entre 24,9 et 29,9. Ils étaient âgés de 35 à 55 ans et dans les deux mois précédant l’étude n’avaient pris ni médicament ni compléments alimentairesLa directive européenne 2002/46/CE définit les compléments alimentaires comme des denrées alimen... apportant des vitamines. Chaque semaine, les participants ont reçu des portions de 30 grammes de pousses de brocoli fraiches, en quantité suffisante pour sept jours. Au cours de l’étude, il n’y a pas eu de modification significative de l’IMC, ni du poids. La masse grasse a subi une légère diminution significative au soixante-dixième jour mais est revenue à son point de départ vingt jours après pour y rester. Dans le plasma, la concentration d’IL-6, une cytokine importante de la réaction inflammatoire, a chuté à 38 % de sa valeur de départ à partir du 70ème jour et a continué sa chute pendant vingt jours pour atteindre 19,5 % de sa valeur de départ. Elle n’a commencé à remonter qu’au 120ème jour mais n’est pas remontée à sa valeur initiale. La diminution des concentrations d’IL-6 a été corrélée à l’augmentation de celles du sulforaphane dans les urines de 24 heures. La concentration de la protéine réactive-C, un autre marqueur de l’inflammation a diminué, elle aussi au cours de l’intervention pour atteindre 59,2 % de sa valeur initiale mais elle y est rapidement remontée. D’autres études devront être réalisées pour valider ces résultats et, surtout, expliciter par quels mécanismes les pousses de brocoli exercent leurs effets bénéfiques. Lopez-Chillon Mt et al., Effects of long-term consumption of broccoli sprout on inflammatory markers in overweight subjects. Published online March 13 2018, Clin Nutr doi : 10.1016/j.clnu.2018.03.006 3 PartagesPartagezTweetezPartagez 19 juillet 2018