Baby blues, tyrosine, tryptophane et myrtilles La prise de tyrosine et de tryptophane, deux acides aminés, associée à du jus de myrtille préviendrait le risque de baby blues. Le baby blues ou post-partum blues ou, encore, syndrome du troisième jour, touche 30 à 80 % des accouchées. Il se traduit, dans les tous premiers jours après l’accouchement, par de l’anxiété, de l’irritabilité, des troubles du sommeil, de la fatigue, des plaintes somatiques, des crises de larmes …. Le baby blues survient entre le troisième et le sixième jour après l’accouchement. Il peut ne durer que quelques heures et quatre à cinq jours au maximum. Ensuite, si les symptômes persistent après la première semaine ou s’intensifient, cela devient une dépression du post-partum. Le retour à la maison avec le bébé a généralement lieu trois jours après l’accouchement et coïncide avec la chute brutale du taux d’hormones. Dans de nombreux cas, c’est aussi le moment de la montée du lait accompagnée de celle du taux d’ocytocine et de la prolactine dans le sang. A ce moment-là, dans le cerveau des jeunes mamans, le niveau d’une enzyme, la monoamine oxydase ou MAO-A, est particulièrement élevé. Or son rôle est de dégrader la sérotonine, la noradrénaline et la dopamine, trois messagers chimiques de l’humeur souvent déficients dans les états dépressifs. Une équipe de chercheurs[1] a décidé d’évaluer si la prise d’un complément alimentaire apportant des nutriments susceptibles de contrer les effets de la MAO-A pouvait aider à prévenir l’apparition du baby-blues. Le tryptophane est le précurseur de la sérotonine et la tyrosine celui de la noradrénaline et de la dopamine. La myrtille est riche en anthocyanidine, de puissants antioxydantsUn antioxydant est une substance qui s’oppose à l’action délétère des radicaux libres et pro.... Vingt et une jeunes femmes ont reçu, le troisième soir après la naissance de l’enfant et jusqu’au cinquième jour inclus, 2 grammes de L-tryptophane, 10 grammes de L-tyrosine et un jus de myrtille. Vingt jeunes femmes ne recevant pas de complément alimentaire ont servi de groupe de contrôle. Cinq jours après la naissance, c’est-à-dire au moment où le baby-blues est à son maximum, l’humeur des mamans a été évaluée. Chez les jeunes mamans qui n’ont pas pris le complément alimentaire, les scores de dépression avaient augmenté alors que celles qui avaient été supplémentées ne montraient aucun signe dépressif. Les niveaux totaux de tryptophane et de tyrosine dans le lait maternel n’ont pas été affectés par la supplémentation. Remarque : les doses utilisées dans cette étude sont élevées. Il est conseillé de consulter un professionnel de santé avant de prendre une telle supplémentation. [1] Dowlati Y et al. Selective dietary supplementation in early postpartum is associated with high resilience against depression mood. PNAS published online ahead of print : doi: 10.1073/pnas.1611965114 0 PartagesPartagezTweetezPartagez 31 mars 2017