Une supplémentation orale en ATP pourrait avoir des effets bénéfiques chez les personnes pratiquant des sports demandant des efforts répétés de haute intensité.
Qu’est-ce que l’ATP
Lorsque nous consommons un aliment, son énergie est convertie et stockée à l’intérieur des liaisons phosphate de l’ATP, ou adénosine 5’-triphosphate. Cette molécule de stockage de l’énergie est présente à l’intérieur et à l’extérieur de chaque cellule de l’organisme. Lorsque les liaisons se brisent, l’énergie libérée alimente les processus biologiques.
L’énergie est nécessaire à tous les échelons de notre organisme.
À chacun de ces niveaux, la principale source d’énergie est la molécule d’adénosine triphosphate (ATP). C’est un nucléotide composé d’adénine, de ribose et d’une unité de phosphate. C’est le principal transporteur d’énergie de toutes les formes de vie.
Excitabilité musculaire et fatigue
Lorsqu’un un athlète est fatigué, ses performances en souffrent. La fatigue musculaire est causée par une diminution de l’excitabilité musculaire qui n’est rien d’autre que la capacité des muscles à répondre rapidement à la stimulation d’un agent qui leur demande de se contracter. Cet agent stimulant est le calcium. Il se trouve que l’exercice physique fait chuter le calcium des cellules musculaires provoquant ainsi une diminution de l’excitabilité musculaire et une augmentation de la fatigue. En fait, une diminution de 50 % de la concentration en calcium peut avoir pour résultat une diminution de 80 % de la force musculaire.
Les effets d’une supplémentation en ATP
Une équipe[1] de chercheurs de l’université de Tampa, aux Etats-Unis, a enrôlé dans une étude randomisée, en double aveugle et contrôlée contre placebo, 42 hommes en bonne santé âgés de 18 à 30 ans. Les sujets ont reçu quotidiennement pendant deux semaines 400 mg d’ATP ou un placebo avant de pratiquer des sprints répétés de haute intensité.
Les résultats montrent que la prise orale d’ATP prévient la chute des niveaux d’ATP qui se produit après un exercice physique. Elle prévient également la diminution de l’excitabilité musculaire observée dans le dernier sprint chez les sujets sous placebo.
Brigitte Karleskind, rédactrice en chef
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