Acide alpha-lipoïque, EPA et surpoids Chez des femmes obèses ou en surpoids, la prise d’acide alpha-lipoïque améliorerait certains marqueurs de l’inflammation et du risque cardiovasculaire tandis que l’EPA, l’acide eicosapentaénoïque, modulerait l’activité de gènes liés à l’inflammation dans les tissus adipeux. En 2004, une équipe de chercheurs de l’INSERM a établi un lien entre l’obésité et l’inflammation. L’obésité est définie comme une inflation de la masse grasse. Le tissu adipeux qui constitue cette masse grasse produit des molécules « signal » qui agissent à différents niveaux de l’organisme. Ces molécules peuvent être produites non seulement par les cellules adipeuses, les adipocytesLes adipocytes ou cellules adipeuses sont des cellules des tissus adipeux. Leur rôle est de stocker..., mais aussi par d’autres types de cellules composant le tissu adipeux. Ce sont notamment les cellules préadipocytaires dépourvues de lipides et, également, des cellules de l’inflammation comme les macrophages. La présence de ces derniers, des globules blancs, est signe du caractère inflammatoire du surpoids. Le problème réside surtout dans le fait que l’inflammation n’est pas seulement localisée dans les tissus adipeux infiltrés par les globules blancs. Les messagers qu’ils sécrètent entraînent une inflammation de l’organisme tout entier qui se traduit par l’élévation de marqueurs de l’inflammation comme la CRP (la protéine C réactive). Cette inflammation systémique peut déboucher à terme sur des maladies chroniques comme les maladies cardiovasculaires ou le diabète de type II. L’acide alpha-lipoïque est un antioxydant sans pareil qui exerce son action dans les tissus hydrosolubles comme liposolubles. Il est utilisé pour réparer les lésions du foie, traiter le diabète et les complications qui lui sont liées, combattre les processus oxydatifs qui favorisent un vieillissement prématuré et des maladies dégénératives. Il a également des propriétés anti-inflammatoires. L’EPA, un acide gras essentiel oméga-3 est également connu pour agir avec efficacité sur l’inflammation. Une étude[1] a été conçue pour évaluer l’effet d’une supplémentation en acide alpha-lipoïque et en EPA, séparément ou combinés, sur des marqueurs du risque cardiovasculaire et de l’inflammation chez des femmes obèses ou en surpoids suivant un régime hypocalorique. Quarante femmes ont été enrôlées dans l’étude et réparties de façon aléatoire en quatre groupes pour recevoir quotidiennement pendant dix semaines 1,3 g d’EPA, 0,3 g d’acide alpha-lipoïque, les deux ou un placebo. La réduction des marqueurs de l’inflammation, comme la CRP et le nombre de leucocytes, a été plus importante dans les groupes supplémentés en acide alpha-lipoïque. Cette action était indépendante de la perte de poids. La supplémentation en EPA a modulé, dans les tissus adipeux, l’expression des gènes liés à l’inflammation. [1] Huerta AE et al., Supplementation with α-lipoic acid alone or in combination with eicosapentenoic acid modulates the inflammatory status of healthy overweight or obese women consuming energy-restricted diet. J Nutr 2016 Mar 9. PMID : 26962183. 0 PartagesPartagezTweetezPartagez 22 décembre 2016