Vitamines C et E et santé mentale Une supplémentation en vitamines C et E diminuerait le risque de déclin cognitif chez des personnes âgées de 65 ans et plus. Le cerveau est particulièrement vulnérable aux lésions oxydatives parce qu’il contient une forte concentration de phospholipides et parce qu’il consomme près de 20 % de la totalité de l’oxygène utilisé par l’organisme. Avec les années, les lésions oxydatives sur l’ADNL’acide désoxyribonucléique ou ADN est une molécule présente dans chaque cellule. C’est le s... et les lipides cérébraux augmentent progressivement même chez des sujets en bonne santé. A terme, elles finissent par détruire des neurones. De nombreuses études ont montré l’implication du stress oxydantLe stress oxydant apparait lorsque l’organisme est soumis à tellement d’attaques par des radica... dans le développement de troubles cognitifs légers et de maladies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer. Des chercheurs[1] ont analysé les données de 5269 sujets (2596 hommes et 2673 femmes) âgées de 68 à 82 ans qui participaient à l’étude canadienne sur la santé et le vieillissement conduite entre 1991 et 2002. Le diagnostic des démences de toutes causes a été déterminé en utilisant, notamment, les critères de la troisième édition révisée du manuel des statistiques et diagnostic des troubles mentaux (DSM-III-R). Au début de l’étude on avait demandé aux sujets quels compléments alimentairesLa directive européenne 2002/46/CE définit les compléments alimentaires comme des denrées alimen..., incluant les vitamines C et E, et quels médicaments ils prenaient. Aucune information sur leur alimentation ni sur les doses de compléments alimentairesLa directive européenne 2002/46/CE définit les compléments alimentaires comme des denrées alimen... n’a été demandée. A la fin de l’étude, une démence a été diagnostiquée chez 821 sujets. Les personnes qui prenaient des compléments alimentairesLa directive européenne 2002/46/CE définit les compléments alimentaires comme des denrées alimen... contenant des vitamines C et E avaient 40 % moins de risque de maladie d’Alzheimer, 38 % moins de risque d’avoir une démence et 23 % moins de risque de trouble cognitif non démentiel que ceux qui n’en prenaient pas. Les chercheurs ont expliqué ces résultats en citant des études montrant que ces deux antioxydantsUn antioxydant est une substance qui s’oppose à l’action délétère des radicaux libres et pro... réduisent les lésions et les destructions des nerfs causées par le stress oxydantLe stress oxydant apparait lorsque l’organisme est soumis à tellement d’attaques par des radica... qui contribuent au développement des démences. Ils ont également cité des recherches indiquant que de faibles niveaux sanguins de vitamines C et E étaient associés à des déficits de mémoire chez des personnes âgées non atteintes de démence.Ils ont admis que ne pas avoir obtenu d’informations sur les doses, la régularité et la durée de la prise de compléments alimentairesLa directive européenne 2002/46/CE définit les compléments alimentaires comme des denrées alimen... contenant les vitamines C et E constituait une limite importante dans leur étude. Ils ont cependant conclu que la prise de vitamines C et E est associée à une réduction du risque de déclin cognitif. D’autres études sont nécessaires pour déterminer la dose appropriée, la forme, la dose-réponse et la population cible. [1] Basambambo LL et al. Use of vitamin E ans C supplements for the prevention of cognition decline. Annals of Pharmacotherapy 2017, Vol51(2) : 118-124. 0 PartagesPartagezTweetezPartagez 10 mars 2017