Vitamines C et E et déclin cognitif Une étude suggère qu’une supplémentation en vitamines C et E, deux vitamines antioxydantes, serait associée à un plus faible risque de troubles cognitifs et de démence. Le stress oxydantLe stress oxydant apparait lorsque l’organisme est soumis à tellement d’attaques par des radica... qui apparait en cas de surproduction de radicaux libresUn radical libre est un atome ou une molécule qui possède un électron célibataire parce qu’il ... ou de baisse des défenses antioxydantes de l’organisme est impliqué dans l’apparition et le développement de nombreuses maladies neurodégénératives. Les espèces réactives de l’oxygène, dont font partie les radicaux libresUn radical libre est un atome ou une molécule qui possède un électron célibataire parce qu’il ... dérivés de l’oxygène, peuvent être générées par un phénomène photochimique comme c’est le cas lors de l’irradiation de la peau et de l’œil par les rayons du soleil. Mais, plus généralement, ces entités chimiques très réactives sont des sous-produits du métabolisme cellulaire au cours de la respiration cellulaire ou de la biosynthèse de métabolites oxygénés. Lorsque ces ROS primaires comme l’oxygène singuletC’est une forme excitée de l’oxygène qui se forme dans certaines circonstances par transfert d... ou l’anion superoxyde sont produits, des réactions secondaires donnent ensuite naissance à un grand nombre de dérivés très réactifs par interaction notamment avec le monoxyde d’azote (NO) ou encore, le fer (Fe 2+) comme il semble que ce soit le cas au niveau des lésions cérébrales de la maladie d’Alzheimer. Dans cette maladie, un grand nombre d’études réalisées depuis une dizaine d’années ont mis en évidence des marqueurs de stress oxydantLe stress oxydant apparait lorsque l’organisme est soumis à tellement d’attaques par des radica... dans des tissus spécifiquement touchés montrant une atteinte oxydative des acides nucléiques, des lipides membranaires, des protéines,… Une étude a inclus 5 269 hommes et femmes dépourvus de signes de démence au moment de leur enrôlement entre 1991 et 1992 dans la Canadian Study of Health and aging (étude canadienne de vieillissement et santé). Des examens de suivi conduits en 1996-1997 et en 2001-2002 ont fourni des diagnostics, postérieurs à l’enrôlement, de démence et de troubles cognitifs sans démence. Des informations sur leur prise de médicaments de prescription et de vitamines ont été vérifiées à partir des réponses à des interviews ou à des questionnaires au début de l’étude. Environ 10 % des sujets avaient dit utiliser des vitamines C et E. Au cours des 11 années de suivi, 821 cas de démence (incluant 560 cas de maladie d’Alzheimer) ont été diagnostiqués et 882 cas de troubles cognitifs sans démence se sont développés. Par comparaison avec ceux qui ne prenaient aucune vitamine, l’utilisation de vitamine C et/ou de vitamine E était associée à un risque 38 % plus faible de démence de toute cause et 40 % plus faible de maladie d’Alzheimer. Concernant les troubles cognitifs sans démence, le risque était 23 % plus faible chez les personnes prenant une des deux vitamines ou les deux. Cette étude[1] confirme le rôle protecteur des vitamines C et E dans le risque de démence de toute cause et de maladie d’Alzheimer. Ces vitamines antioxydantes pourraient de surcroit contribuer à réduire le risque de troubles cognitifs. [1] Basambombo LL et al. Use of vitamin E and C supplements for the prevention of cognitive decline. Ann Pharmacother 2016 Oct 4 pii 0 PartagesPartagezTweetezPartagez 9 novembre 2016