Infolettre 71 – 29 décembre : Légumes verts et cognition • Vieillissement et déficiences nutritionnelles • Poisson, sommeil et intelligence Légumes vertsDes scientifiques américains ont effectué une étude prospective[1] pour améliorer la compréhension des mécanismes sous-jacents et ont examiné les relations au déclin cognitif des principaux nutriments et composés bioactifs des légumes verts incluant la vitamine KC’est un groupe de substances qui inclut • La vitamine K1 ou phylloquinone. Dans l’alimentatio... (phylloquinone), la lutéine, le bêta-carotène, le nitrate, les folatesLes folates appartiennent à la famille des vitamines B sont représentés par la vitamine B9. Le ju..., le kaempférol et l’alpha-tocophérolL’alpha-tocophérol est l’un des huit stéréoisomères de la vitamine E naturelle. C’est la f... (vitamine E). Pour cela, ils ont analysé les données provenant de 960 personnes âgées de 58 à 99 ans participant au projet Rush sur la mémoire et le vieillissement. Les sujets ont rempli des questionnaires de fréquence de consommation d’aliments et ont subi au moins deux évaluations de leur cognition sur une période moyenne de 4,7 ans. Les résultats de leur analyse montrent que la consommation de légumes verts était associée à un déclin cognitif plus lent. Le rythme du déclin cognitif des individus dont la consommation de légumes verts incluant des épinards, du chou kale, du chou et des laitues était située dans les 20 % plus élevées avec en moyenne 1,3 portion par jour était significativement plus lent que celui des personnes dont la consommation figurait dans les 20 % plus faible avec 0,1 portion par jour. Cette différence de ralentissement cognitif était comparable à celle d’une personne de onze ans plus jeune. Lorsqu’ils ont analysé l’incidence des nutriments présents dans les légumes verts, les chercheurs ont constaté qu’avoir une consommation située dans les 20 % plus élevées de vitamine K1, de lutéine, de folatesLes folates appartiennent à la famille des vitamines B sont représentés par la vitamine B9. Le ju..., de vitamine E, de nitrate et de kaempférol était, pour chacun d’eux, associée à un déclin cognitif plus lent en comparaison avec la consommation la plus faible. [1] Morris MC et al., Nutrients and bioactives in green leafy vegetables and cognitive decline. Prospective study. American Academy of neurology, 2017, Decem 20. 0 PartagesPartagezTweetezPartagez VieillissementAinsi, en Allemagne, la population âgée est à risque de consommation insuffisante de micronutriments. Cependant, les études représentatives du statut nutritionnel des personnes âgées ou très âgées sont relativement rares. Des chercheurs ont conçu une étude[1] dans l’objectif d’estimer la prévalence des déficiences subcliniques en vitamine D, en folate, en vitamine B12 et en fer dans une population de 1079 adultes âgés de 65 à 93 ans appartenant à la KORA-age study, d’Augsburg, en Allemagne. Les résultats montrent que la prévalence des déficiences subcliniques en vitamine D et en vitamine B12 est élevée avec 52 % des sujets ayant des concentrations basses en 25OHD (inférieure à 50 nmol/L) et en vitamine B12 (inférieure à 221pmol/L). De surcroit, 11 % d’entre eux avaient de faibles niveaux de fer (inférieurs à 11,6 µmol pour les hommes et inférieurs à 9 µmol pour les femmes) et 8,7 % de faibles niveaux de folatesLes folates appartiennent à la famille des vitamines B sont représentés par la vitamine B9. Le ju... (inférieurs à 13,6 nmo/L. Les indicateurs couramment associés à des déficiences subcliniques en micronutriments inclus un âge très élevé, l’inactivité physique, une fragilité et peu ou pas d’usage de compléments alimentairesLa directive européenne 2002/46/CE définit les compléments alimentaires comme des denrées alimen.... Pour les chercheurs, ces données fournissent des raisons d’examiner des sous-groupes à haut risque de carences subcliniques en micronutriment. La possibilité qu’une supplémentation régulière avec des doses appropriées de micronutriments puisse aider des personnes âgées, incapables par ailleurs de suivre les recommandations alimentaires pour satisfaire leurs besoins, et ainsi prévenir les maladies chroniques en corrigeant de faibles niveaux de micronutriments, présente un grand intérêt. [1] Conzade R. et al., Prevalence and predictors of subclinical micronutrient deficiency in German older adults : results from the population-based KORA-age study. Nutrients, 2017,9, 1276. Poisson, sommeilDe précédentes études ont montré l’existence d’un lien entre les acides gras essentiels oméga-3 que l’on trouve dans des poissons gras et l’amélioration de l’intelligence ou un meilleur sommeil. Mais jusqu’à présent, le lien entre l’amélioration du sommeil et celle de la cognition n’avait pas été fait. Une étude[1] a été conçue dans l’objectif d’évaluer si Une consommation plus fréquente de poisson est associée, chez des enfants d’âge scolaire, à des troubles du sommeil moins fréquents et à des scores de QI plus importants, Cette relation était indépendante des facteurs sociaux et économiques, Si la qualité du sommeil était le lien entre la consommation de poisson et le QI. Une cohorte de 541 enfants scolarisés, en Chine, (54 % de garçons et 46 % de filles) ont été inclus dans cette étude longitudinale. Leur consommation de poisson et la qualité de leur sommeil ont été évaluées entre 9 et 11 ans et le QI à 12 ans. Les enfants ont rempli un questionnaire sur la fréquence de leur consommation de poisson au cours du mois précédent et leurs parents ont répondu à des questions concernant la qualité de leur sommeil. Les résultats montrent qu’une consommation régulière de poisson est associée à la fois à des troubles moins fréquents du sommeil et à des scores de QI plus élevés. Une relation dose-dépendante indique des score de QI plus élevés chez les enfants qui consommaient parfois (3,31 points) ou toujours (4,80 points) du poisson. La qualité du sommeil induisait partiellement la relation entre la consommation de poisson et le QI. C’était vrai pour le QI verbal (il mesure une partie de l’intelligence concrète et une partie de l’intelligence abstraite) mais pas pour le QI performance (il mesure l’intelligence abstraite). Pour les auteurs, c’est la première étude qui indique qu’une consommation régulière de poisson pourrait aider à réduire les problèmes de sommeil (en améliorant la qualité du sommeil), ce qui, à plus long terme, serait bénéfique pour le fonctionnement cognitif des enfants. Ils recommandent d’incorporer progressivement davantage de poisson dans l’alimentation des enfants, ne serait-ce qu’une fois par semaine. [1] Liu J et al., The meidating role of sleep in the fish consumption – cognitive functioning relationship : a cohort study. Scientific reports, 2017 Dec 21; 7(1). 0 PartagesPartagezTweetezPartagez 5 janvier 2018