Resvératrol et cognition La consommation de resvératrol pourrait-elle être bénéfique chez des personnes présentant un trouble cognitif léger ? Le trouble cognitif léger est un symptôme associé au vieillissement, à la démence et à la maladie d’Alzheimer. La nutrition et des extraits de plantes sont des facteurs reconnus comme capables d’influer sur la structure du cerveau. Des données indiquent qu’une consommation d’aliments riches en polyphénolsC’est une famille de molécules fortement antioxydantes que l’on trouve en abondance dans les v... exerce des effets bénéfiques sur le fonctionnement cérébral et, probablement, aide à prévenir ou à retarder le développement des maladies neurodégénératives. En particuliers, des études in vivo ont montré qu’un polyphénol que l’on trouve notamment dans le raisin, le resvératrol, pourrait avoir des effets neuroprotecteur. Des études préliminaires sur des hommes en bonne santé montrent que le resvératrol augmente la circulation sanguine cérébrale, la gestion du glucose et les performances de la mémoire. Une étude[1] randomisée, contrôlée contre placebo et en double-aveugle a été conçue pour évaluer les effets du resvératrol sur des personnes présentant un trouble cognitif léger. Quarante-deux patients âgés de 50 à 80 ans avec un trouble cognitif léger diagnostiqué depuis douze mois au début de l’étude ont été enrôlés. Pendant 26 semaines ils ont reçu chaque jour 200 mg de resvératrol + 350 mg de quercétine ou 1015 mg d’huile d’olive dans une gélule comme contrôle. Au début et à la fin de l’étude, les performances de la mémoire épisodique déclarative et d’apprentissage des sujets ont été évaluées. Les changements dans le volume global de la matière grise cérébrale, dans le volume de l’hippocampe et dans la connectivité fonctionnelle statique de l’hippocampe ont été évalués ainsi que le contrôle du glucose sanguin. Les résultats ne montrent aucune modification des performances de la mémoire, du glucose et de l’insuline. Il n’y avait pas de différence entre les deux groupes dans le volume de la matière grise et celui de l’hippocampe. La prise du resvératrol a provoqué une baisse de l’hémoglobine glyquée, un indicateur du contrôle de la glycémie à long terme. Mais la différence avec le groupe témoin n’était pas significative. Dans le groupe témoin, le volume de l’hippocampe antérieur gauche a diminué de 4,2 % pendant la durée de l’étude mais pas dans le groupe qui a pris du resvératrol. Par ailleurs, la prise du resvératrol a significativement augmenté la connectivité fonctionnelle entre l’hippocampe droit et le cortex angulaire droit. Ces résultats préliminaires soutiennent le fait que le resvératrol pourrait avoir des effets bénéfiques chez des patients présentant des troubles cognitifs légers mais des recherches complémentaires sont nécessaires pour s’en assurer. [1] Köbe T et al. Impact of resveratrol on glucose control, hippocampal structure and connectivity and memory performance in patients with mild cognitive impairment. Front Neurol 2017 ;11 : 105. 0 PartagesPartagezTweetezPartagez 16 juin 2017