Pousses de brocolis et diabète La consommation d’un extrait concentré de pousses de brocoli, riche en sulforaphane, pourrait aider des personnes souffrant de diabète de type II à gérer leur sucre sanguin. Pour découvrir un médicament, connecter les profils d’expression des gènes dans les tissus affectés par la maladie (les signatures de la maladie) à des signatures de médicaments est une approche qui pourrait se révéler utile. Mais il reste cependant à montrer si elle peut être utilisée pour identifier des options de traitement cliniquement adaptées. Des chercheurs[1] ont construit une signature pour le diabète de type II à partir de 50 gènes. Ils ont ensuite utilisé l’ensemble des données de signatures publiées disponibles pour passer en revue des substances susceptibles d’inverser la maladie. La plus prometteuse, le sulforaphane, une substance naturellement présente dans les légumes crucifères comme les choux ou les brocolis, inhibait la production de glucose par des cellules du foie en culture. Ils ont ensuite investigué les effets du sulforaphane sur différents modèles animaux. Ils ont ainsi observé que le sulforaphane prévenait le développement d’une intolérance au glucose chez des rats soumis à une alimentation sensée la favoriser, qu’il améliorait l’intolérance au glucose chez des rats, ainsi que chez des souris avec un diabète induit par leur alimentation. Puis les chercheurs ont enrôlé dans une étude randomisée, contrôlée contre placebo et en double aveugle 103 patients présentant un diabète de type II diagnostiqué depuis moins de dix ans. Ils leur ont donné pendant douze semaines un extrait concentré de pousses de brocolis apportant 150 µmol de sulforaphane ou un placebo. Les résultats montrent que, par rapport à la prise du placebo, la consommation de sulphoraphane a réduit le niveau de glucose sanguin à jeun et la concentration d’hémoglobine glyquée chez les patients obèses avec un diabète de type II non régulé. [1] Axelsson AS et al., Sulphoraphane reduces hepatic glucose production and improves glucose control in patients with type 2 diabetes. Science Translational medicine, 2017 DOI : 10.1126/scitranslmed.aah4477. 0 PartagesPartagezTweetezPartagez 16 juin 2017