Oméga-3 et rythme cardiaque Une supplémentation en acides gras essentiels oméga-3, selon une méta-analyse, aurait pour effet de ralentir le rythme cardiaque au repos. Un rythme cardiaque au repos élevé est apparu comme un nouveau facteur de risque de mortalité cardiovasculaire et par toute cause. En novembre 2016, un chercheur de l’Inserm, un institut de recherche français, avait présenté à l’occasion du congrès annuel de l’American Heart Association, les résultats d’une étude révélant l’existence d’un lien entre l’abaissement de la fréquence cardiaque au repos et la réduction du risque de mortalité. Cette étude portait sur plus de 4000 hommes âgés de 42 à 53 ans et était la première à mettre en évidence l’influence de l’évolution du pouls au repos sur le risque de mortalité au cours du temps. La fréquence cardiaque est un indicateur de l’effort produit par le cœur pour adapter l’afflux sanguin aux besoins de l’organisme. Les résultats de l’étude montrait que comparés aux hommes dont la fréquence cardiaque de repos restait stable au cours des cinq années d’observation, le risque de mortalité était abaissé de 18 % chez les hommes dont la fréquence cardiaque a diminué de plus de 7 battements par minute. A l’inverse, chez les hommes dont la fréquence cardiaque avait augmenté, le risque de mortalité était 47 % plus élevé Les effets d’une supplémentation en acides gras essentiels oméga-3 sur le rythme cardiaque ont déjà été évalués dans plusieurs études cliniques. Une méta-analyseC’est une technique statistique qui consiste à réunir les données provenant de différentes ét...[1] fait le point sur leur capacité à ralentir le rythme cardiaque et différencie les effets de l’EPA, l’acide eicosapentaénoïque et du DHA, l’acide docohexaénoïque. Un total de 51 études randomisées contrôlées avec environ 3 000 participants ont été inclues dans cette méta-analyseC’est une technique statistique qui consiste à réunir les données provenant de différentes ét.... Les résultats montrent qu’une supplémentation en oméga-3, par rapport à la prise d’un placebo, réduit le rythme cardiaque. Par ailleurs, C’est le DHA plutôt que l’EPA qui, par rapport au placebo, réduit le rythme cardiaque au repos. D’autres études devront déterminer si la réduction du rythme cardiaque au repos par les oméga-3 en général et plus spécifiquement par le DHA est associée à une amélioration des patients malades et à un meilleur profil de santé dans la population générale. [1] Hidayat K et al., Effects of omega-3 long-chain polyunsaturated fatty acid supplementation on heart rate: a meta-analysis of randomized controlled trials. European Journal of Clinical Nutrition (2017) doi : 10.1038/s41430-017-0052-3 0 PartagesPartagezTweetezPartagez 12 janvier 2018