Infolettre 44 – 23 juin 2017 : Astaxanthine et exercice physique • Poisson et polyarthrite rhumatoïde • Oliviers, pression sanguine, lipides et inflammation AstaxanthineL’astaxanthine appartient à la grande famille des caroténoïdesLes caroténoïdes sont des pigments naturels qui apportent une coloration variant du jaune-orangé ... dont elle possède les puissantes propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires. L’astaxanthine est produite par plusieurs genres d’algues et de planctons. C’est le pigment rouge qui donne leur couleur aux saumons, aux crevettes et aux flamants roses. Dans l’alimentation de l’homme, l’astaxanthine est apportée par des produits de mer comme les krills, les crevettes, le homard, le cabillaud, le maquereau, le saumon ou d’autres poissons rouges qui se nourrissent d’algues qui en sont riches. Dans le saumon sauvage, on trouve des concentrations d’astaxanthine allant jusqu’à 40 mg/kg. Les saumons d’élevage, quant à eux, reçoivent dans leur alimentation des suppléments d’astaxanthine synthétique et sa concentration atteint dans leur chair 5 mg/kg. Un apport quotidien de 4 mg d’astaxanthine correspond à l’absorption de 100 g de saumon sauvage ou de 400 g de saumon d’élevage. Des études sur des rongeurs montrent qu’une supplémentation en astaxanthine améliore l’utilisation des graisses et l’exercice d’endurance. Chez des athlètes, une supplémentation avec 4 mg par jour d’astaxanthine pendant quatre semaines provoque une amélioration significative de la puissance et de la performance à vélo. Par contre, chez des cyclistes et des triathlètes bien entrainés, une dose plus importante, 20 mg par jour pendant quatre semaines, n’entraîne aucun changement dans la capacité antioxydante totale, dans les lésions oxydatives, le taux d’oxydation des graisses ni dans le temps de performance au triathlon. Une nouvelle étude[1] a été conçue dans l’objectif d’évaluer les effets de huit semaines de supplémentation avec 12 mg par jour d’astaxanthine sur la fonction cardiorespiratoire de coureurs amateurs pendant des exercices de forte et basse intensité. 14 femmes et 14 hommes âgés de 42 ans ont été enrôlés dans cette étude parallèle en double aveugle. Avant et après la supplémentation, les sujets ont réalisé un test de course et un test à vélo. Les résultats ne montrent aucune amélioration dans la consommation maximale d’oxygène ni dans la puissance maximale chez les sujets supplémentés en astaxanthine. Par contre, ils indiquent une diminution significative de 10 % du rythme cardiaque moyen pendant des courses d’intensité suboptimale. Ces résultats suggèrent qu’une supplémentation en astaxanthine pourrait constituer une aide ergogénique bénéfique pour des athlètes pratiquant de longues voire ultra longues distances d’endurance mais pas forcément pour des athlètes faisant des compétitions demandant de courts efforts de haute intensité. [1] Talbott J et al., Effect of astaxanthin supplementation on cardiorespiratory function in runners. Medicine & Sciences in sport & exercise May 2017, Vol 49, Issue 5S : 941. 0 PartagesPartagezTweetezPartagez PoissonLa polyarthrite rhumatoïde est une maladie chronique, évolutive, inflammatoire due à un dérèglement du système immunitaireSon rôle est de protéger l’organisme des agresseurs extérieurs et internes : virus, bactéries... qui s’attaque aux articulations, provoquant enflure, douleur, inflammation. La maladie évolue par poussées inflammatoires successives de durée et d’intensité variables. La présence d’un niveau élevé de dérivés actifs de l’oxygène, des radicaux libresUn radical libre est un atome ou une molécule qui possède un électron célibataire parce qu’il ..., dans le liquide synovial, contribuerait à détruire l’articulation. Des changements de style de vie, des traitements médicamenteux peuvent aider à gérer les symptômes voire, à ralentir la progression de la maladie. Pour évaluer si une consommation plus fréquente de poisson avait une incidence sur l’activité de la polyarthrite rhumatoïde des chercheurs[1] ont effectué une analyse croisée en utilisant des données provenant 176 individus participants à une étude de cohorte portant sur l’évaluation des maladies cardiovasculaires subcliniques et des événements prédictifs chez des sujets présentant une polyarthrite rhumatoïde. Au début de l’étude un questionnaire de fréquence de consommation alimentaire a été utilisé pour rassembler les informations concernant la consommation de poisson des participants au cours de l’année passée. Les sujets ont été répartis en quatre groupes selon leur consommation de poisson : jamais à moins d’une fois par mois, une fois par mois à moins d’une fois par semaine, une fois par semaine, plus de deux fois par semaine. Les données ne précisaient pas le type de poisson consommé par les participants. Néanmoins, compte tenu des études existantes montrant les effets bénéfiques de la consommation d’huile de poisson et d’acides gras oméga-3 sur les symptômes de la maladie on peut supposer qu’il s’agit principalement de poissons gras. Par rapport aux individus qui ne mangeaient jamais de poisson ou moins d’une fois par mois, les chercheurs ont constaté que chez les sujets qui consommaient du poisson plus de deux fois par semaine, l’activité de la maladie était beaucoup plus faible. Pour les chercheurs, ces données suggèrent que les personnes souffrant de polyarthrite rhumatoïde devraient tirer des bénéfices d’une augmentation de leur consommation de poisson. [1] Tedeschi SK. et al., The relationship beyween fish consumption and disease activity in rheumatoid arthritis. Arthritis Care & Research, 2017 June 21. Published onlie ahead of print. DOI : 10.1002/acr.23295. Oliviers, pression sanguine,Suivre un régime méditerranéen a été associé à une diminution du risque de maladie chronique et, en particulier, au risque de maladie cardiovasculaire. Ces effets pourraient être en partie attribués à l’huile d’olive qui est une composante importante de ce régime. L’huile d’olive contient des polyphénolsC’est une famille de molécules fortement antioxydantes que l’on trouve en abondance dans les v... susceptibles d’être responsables de ses effets bénéfiques. Les feuilles d’olivier contiennent des composés phénoliques à une beaucoup plus forte concentration que l’huile d’olive ou le fruit lui-même. Ces composés phénoliques ont montré leur capacité à modifier de façon positive un certain nombre de marqueurs du risque cardiovasculaire incluant notamment la pression sanguine, la fonction endothéliale ou les lipides plasmatiques. Des chercheurs[1] ont réalisé une étude randomisée, en double aveugle et contrôlée contre placebo pour évaluer les effets d’un extrait de feuilles d’olivier riche en composés phénoliques sur la pression sanguine et un certain nombre de mesures métaboliques et vasculaires. Soixante hommes pré-hypertendus ont été répartis en deux groupes et ont reçu quotidiennement pendant six semaines un extrait de feuilles d’olivier riche en composés phénoliques ou un placebo. Les deux groupes ont été intervertis après une période sans traitement de quatre semaines. Les résultats confirment les données obtenues dans d’autres travaux montrant que l’extrait de feuilles d’olivier riche en composés phénoliques a des effets bénéfiques sur la pression sanguine et le profil lipidique plasmatique. [1] Lockyer S et al., Impact of phenolic-rich olive leaf extract on blood pressure, plasma lipids and inflammatory markers : a randomized controlled trial. European Journal of Nutrition. 4/2017. 0 PartagesPartagezTweetezPartagez 6 juillet 2017