Huile de pépins d’argousier et risque cardiovasculaire Les résultats d’une étude suggèrent qu’une supplémentation en huile de pépins d’argousier, riche en acides gras oméga, améliore le profil lipidique, réduit la pression sanguine et diminue les facteurs de risque cardiovasculaire. L’argousier, Hippophae rhamnoides, est un arbuste épineux qui donne de petits fruits jaune-orangés au goût acidulé. Il est originaire d’Europe et d’Asie et on le rencontre en Chine, en Inde, en Mongolie, en passant par la Russie, et jusqu’à certaines régions d’Europe. Des propriétés médicinales connues depuis l’Antiquité Des préparations à base d’argousier sont utilisées depuis plus de mille ans par la médecine traditionnelle en Chine, en Inde, en Mongolie et au Tibet. Les premiers écrits concernant les effets bénéfiques de l’argousier se trouvent dans un traité médical tibétain du 8e siècle. Les jeunes pousses et les feuilles de l’argousier étaient utilisées par les Grecs de l’Antiquité pour faire prendre du poids à leurs chevaux et qu’ils aient un pelage brillant. C’est de cet usage qu’il tire son nom latin Hippophae qui signifie cheval et briller. La culture de l’argousier a débuté en Russie en 1933 et les recherches sur les composants actifs de ses fruits, de ses feuilles et de son écorce ont commencé dans les années 1940. Les cosmonautes russes incorporaient du jus de fruits de l’argousier à leur alimentation et de l’huile de pulpe du fruit à des crèmes pour se protéger des radiations du soleil. Aujourd’hui, on l’incorpore dans des crèmes et des onguents pour traiter les brûlures, régénérer la peau et retarder l’apparition des rides. On l’utilise aussi dans des crèmes solaires en raison de sa capacité à filtrer les rayons du soleil. La recherche commence à confirmer son usage traditionnel La recherche contemporaine sur les propriétés de l’argousier en est encore à ses débuts. Mais des travaux effectués sur l’animal et chez l’homme montrent que certaines préparations à base de fruits d’argousier et plus particulièrement, à base d’huile extraite des pépins ou du fruit lui-même pourraient avoir des effets bénéfiques, notamment sur des facteurs de risques cardiovasculaires. Une nouvelle étude L’objectif de cette nouvelle étude[1] était d’évaluer les effets d’une supplémentation avec de l’huile de pépins d’argousier. Un premier test a été réalisé sur des rats Sprague Dawley adultes mâles, une souche de rats albinos d’expérimentation, pour évaluer l’innocuité de l’huile de pépins d’argousier et son efficacité à réduire la dyslipidémie induite par un régime riche en graisse. Il n’a révélé aucun effet toxique. De surcroit, la prise de l’huile de pépins d’argousier a réduit de façon significative l’élévation du cholestérol provoquée par une nourriture riche en graisse. Le second test a porté sur 106 volontaires, 74 d’entre eux avaient une pression sanguine et un cholestérol élevés, les 34 autres, une pression sanguine et un cholestérol normaux. Les volontaires ont reçu, quotidiennement, une capsule molle contenant 0,75 ml d’huile de pépins d’argousiers ou 0,75 ml d’huile de tournesol utilisée comme placebo. La supplémentation en huile de pépins d’argousier a normalisé la pression sanguine des sujets hypertendus, a réduit de façon marquée le cholestérol, les triglycérides et les LDLLes low density lipoproteins ou lipoprotéines de basse densité constituent un groupe de lipoproté... oxydées chez les sujets avec une dyslipidémie. Ses effets étaient moins prononcés chez les sujets présentant un profil lipidique et une pression sanguine normaux. Elle a également amélioré le statut antioxydant de tous les sujets. L’effet bénéfique sur le profil lipidique et la pression sanguine est probablement dû à la présence à la présence dans l’huile d’acides gras oméga 3, 6 et 9 et l’amélioration du statut antioxydant à la celle de bêta-carotène et de vitamine E. [1] Vashishtha V et al. Effect of seabuckthorn seed oil in reducing cadiovascular risk factors : A longitudinal controlled trial on hypertensive subjects. Clinical Nutrition, 2016 August, publihsed online ahead of print, http://dx.org/10.1016/j.clnu.2016.07.013 0 PartagesPartagezTweetezPartagez 1 septembre 2016